Établis depuis environ 120 ans au travers de l’Europe (entre autres), les régimes démocratiques « modernes » reposent sur le recours régulier aux élections des dirigeants par le peuple. Loin d’être parfaits, en raison notamment des différents modes de scrutin utilisés et des différents types de régimes retenus suivant les pays, ces régimes démocratiques ont toutefois réussi à acquérir leurs lettres de noblesse, jusqu’à faire office d’incontestable « moins pire des solutions » dans l’imaginaire commun. Dans le même temps, l’aventure démocratique populaire s’est accompagnée d’un formidable développement dans le domaine de l’information et des avancées technologiques (impressions, transports, télécommunications), venant répondre aux besoins manifestes d’informer l’électeur. C’est ainsi qu’émergea un nouveau secteur économique, la Presse, dont la montée en puissance politico-financière, n’aura d’égale que celle de son influence sur l’électeur.
Montesquieu 2.0
De nouvelles avancées techniques, avec notamment le bond technologique qu’a pu constituer l’adoption massive d’Internet, et peut-être aussi un certain sens de l’Histoire, dirons-nous, ont permis à la Presse de développer son influence sur l’électeur à un point tel qu’elle a incontestablement endossé le costume de 4eme Pouvoir (en plus des traditionnels Pouvoirs Judiciaire, Législatif et Exécutif). En effet, l’Information permet dorénavant de rendre compte instantanément de tout ce qui se passe, influence le choix de l’électeur, et donc participe à la bonne marche de la démocratie. Face au risque d’une prise de contrôle par l’un des trois Pouvoirs traditionnels qui mettrait en péril l’équilibre démocratique, son indépendance et sa prise en considération en tant que Pouvoir à part entière s’avère nécessaire et indispensable.
Continuer la lecture de « [Analyse] F. Hollande, ou la matérialisation de l’ère post démocratique »